L’année 2018 est singulière en ce qui concerne le prix Nobel de la Littérature, notamment à cause du scandale qui règne autour d’un des membres de l’Académie Nobel[1]. L’attribution de ce prix prestigieux est annulée ; une « Nouvelle Académie » est néanmoins composée afin d’honorer malgré tout un écrivain pour l’ensemble de son œuvre. Au mois d’octobre 2018, il est donc question de délivrer un prix Nobel alternatif de Littérature, aussi appelé par les anglophones The New Academy Prize. Le récipiendaire de ce prix est annoncé dans une bibliothèque de Stockholm après un processus d’évaluation triple. Contrairement aux délibérations secrètes du jury Nobel, la Nouvelle Académie a d’abord pu profiter du concours de bibliothécaires suédois pour sélectionner une liste de quarante-sept auteurs. Ces … Continuer la lecture de « Maryse Condé, prix Nobel alternatif de Littérature 2018 »
Maryse Condé
Maryse Condé est une écrivaine française née au mitan des années 1930 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Elle démarre son entreprise littéraire au début des années 1970 avec l’écriture de pièces de théâtre telles que Dieu nous l’a donné et Le Morne de Massabielle. Son premier roman intitulé Heremakhonon est publié en 1976, puis réédité sous le titre En attendant le bonheur (Heremakhonon) en 1988 aux éditions Robert Laffont.
Maryse Condé s’inspire de son expérience personnelle, notamment en Afrique et dans les Antilles, pour composer les intrigues de ses romans. Elle connaît du reste un succès international avec Ségou, une œuvre publiée sous deux volumes en 1984 et 1985. Elle reçoit en outre de nombreuses distinctions littéraires tout le long de sa carrière dont le prix Puterbaugh décerné aux États-Unis en 1993 pour l’ensemble de son œuvre, le prix de l’Académie Française en 1988 pour son roman La Vie scélérate, le prix Nobel alternatif de littérature 2018 et le prix mondial Cino Del Duca 2021.
Maryse Condé est l’auteure de :
- Heremakhonon (Seghers, 1976)
- Une saison à Rihata (Robert Laffont, 1981)
- Ségou : I. Les Murailles de terre (Robert Laffont, 1984)
- Ségou : II. La Terre en miettes (Robert Laffont, 1985)
- Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem (Mercure de France, 1986)
- La Vie scélérate (Seghers, 1987)
- En attendant le bonheur (Heremakhonon) (Robert Laffont, 1988)
- Pension Les Alizés (Mercure de France, 1988)
- Traversée de la mangrove (Mercure de France, 1989)
- Les Derniers Rois mages (Mercure de France, 1992)
- La Colonie du Nouveau Monde (Robert Laffont, 1993)
- La Migration des cœurs (Robert Laffont, 1995)
- Desirada (Robert Laffont, 1997)
- Le Cœur à rire et à pleurer : Contes vrais de mon enfance (Robert Laffont, 1999)
- Célanire cou-coupé (Robert Laffont, 2000)
- La Belle Créole (Mercure de France, 2001)
- Histoire de la femme cannibale (Mercure de France, 2005)
- Victoire, les saveurs et les mots (Mercure de France, 2006)
- Les Belles Ténébreuses (Mercure de France, 2008)
- En attendant la montée des eaux (JC Lattès, 2010)
- La Vie sans fards (JC Lattès, 2012)
- Mets et Merveilles (JC Lattès, 2015)
- Le Fabuleux et Triste Destin d’Ivan et d’Ivana (JC Lattès, 2017)
- L’Évangile du Nouveau Monde (Buchet/Chastel, 2021)
Victoire, les saveurs et les mots de Maryse Condé, un hommage tendre de l’écrivaine à son aïeule
Née au mitan des années 1930 en Guadeloupe, Maryse Condé démarre sa carrière d’écrivaine en tant que dramaturge avec l’écriture de pièces de théâtre telles que Dieu nous l’a donné et Le Morne de Massabielle. Son premier roman Heremakhonon paraît originellement en 1976 et est réédité avec le titre En attendant le bonheur (Heremakhonon) en 1988 par les éditions Robert Laffont. Elle est subséquemment la récipiendaire de nombreuses récompenses littéraires dont le prix Puterbaugh en 1993, le prix de l’Académie française en 1988 et le prix Nobel alternatif de Littérature 2018. Fière de son héritage culturel, Maryse Condé considère l’écriture comme un processus de création lui permettant de lier ses origines guadeloupéennes à son identité occidentale. Son art lui permet en outre d’établir une … Continuer la lecture de « Victoire, les saveurs et les mots de Maryse Condé, un hommage tendre de l’écrivaine à son aïeule »
Le Cœur à rire et à pleurer de Maryse Condé, les « contes vrais » d’une enfance guadeloupéenne
Écrivaine de renom née au mitan des années 1930, Maryse Condé n’a cessé tout au long de son œuvre littéraire de dessiner le portrait sociétal des Antilles françaises. Ses textes à caractère autobiographique, notamment Le Cœur à rire et à pleurer : Contes vrais de mon enfance[1], La Vie sans fards[2] et Mets et Merveilles[3], sont particulièrement révélateurs des divisions économiques, sociales et raciales existant en Guadeloupe au cours du XXe siècle. Le premier d’entre eux, Le Cœur à rire et à pleurer, publié dans son édition princeps au sein du catalogue des éditions Robert Laffont, pose un regard singulier sur cet archipel caribéen pendant les années 1940 et 1950 où Maryse Condé, née Maryse Boucolon, grandit entourée des siens, la dernière … Continuer la lecture de « Le Cœur à rire et à pleurer de Maryse Condé, les « contes vrais » d’une enfance guadeloupéenne »