René Depestre est un homme d’exil. À moult reprises au cours de sa vie, l’illustre écrivain haïtien est contraint de quitter le lieu où il a élu domicile. Il habite toutefois près de vingt années consécutives à Cuba, île aux idées révolutionnaires qui lui fournit, à l’heure de ses balbutiements quant à la politique castriste, un environnement à la fois inspirant et enrichissant. René Depestre commence ainsi en 1964, alors qu’il vit à Cuba depuis cinq ans, un journal de ses réflexions variées et autres pérégrinations poétiques. Ces notes, retrouvées dans le Fonds René Depestre de la BFM de Limoges, sont rassemblées aujourd’hui dans un ouvrage inédit intitulé Cahier d’un art de vivre : Cuba 1964-1978, un document publié au mois de novembre 2020 … Continuer la lecture de « Cahier d’un art de vivre : Cuba, 1964-1978 de René Depestre, une intimité révélée »
René Depestre
René Depestre est un écrivain, traducteur littéraire et poète haïtien né en 1926, naturalisé français en 1991. Il vit longtemps à Cuba en tant qu’exilé du régime Duvalier, et est le fondateur de la maison d’édition Las Casa de las Américas. Il traduit de l’espagnol vers le français les écrivains cubains Nicolás Guillén et Roberto Fernández Retamar.
René Depestre est le récipiendaire du prix Goncourt de la nouvelle en 1982 pour Alléluia pour une femme-jardin et du prix Renaudot en 1988 pour Hadriana dans tous mes rêves.
René Depestre est l’auteur de :
- Étincelles (Imprimerie de l’État, 1945)
- Gerbes de sang (Imprimerie de l’État, 1946)
- Végétations de clarté (Seghers, 1951)
- Traduit du grand large (Seghers, 1952)
- Minerai noir (Présence africaine, 1956)
- Journal d’un animal marin (Présence africaine, 1964)
- Un arc-en-ciel pour l’Occident chrétien (Présence africaine, 1967)
- Pour la révolution pour la poésie (Leméac, 1974)
- Poète à Cuba (Pierre-Jean Oswald, 1976)
- Le Mât de Cocagne (Gallimard, 1979)
- Bonjour et adieu à la négritude Robert Laffont, 1980)
- Alléluia pour une femme-jardin (Gallimard, 1981)
- Hadriana dans tous mes rêves (Gallimard, 1988)
- Au matin de la négritude, préface de Georges-Emmanuel Clancier (Euroediteur, 1990)
- Éros dans un train chinois (Gallimard, 1990)
- Anthologie personelle (Actes Sud, 1993)
- Ainsi parle le fleuve noir (Paroles d’Aube, 1998)
- Le Métier à métisser (Stock, 1998)
- Comment appeler ma solitude (Stock, 1999)
- Non-assistance à poète en danger (Seghers, 2005)
- Encore une mer à traverser (La Table Ronde, 2005)
- L’Œillet ensorcelé et autres nouvelles (Gallimard, 2006)
- Rage de vivre (Seghers, 2007)
- Popa Singer (Zulma, 2016)
- Cahier d’un art de vivre : Cuba 1964-1978 (Actes Sud, 2020)