D’abord auteur d’un recueil de nouvelles intitulé Lot en lequel il explore les notions d’identité, d’environnement familial, de communauté, de race et de classe sociale[1], Bryan Washington choisit de poursuivre ses obsessions littéraires dans un premier roman, ici traduit de l’anglais par Laurent Trèves, où il décrit la relation amoureuse, sentimentale, sexuelle que vivent deux hommes de race et classe différentes. Il y exploite l’inconfort de ses personnages pour montrer les effets des non-dits sur un couple et s’intéresse en filigrane à ce que signifie vivre « autre » en société et ce que peut signifier pour ces « autres » l’avènement d’une perturbation inéluctable. Une communication rompue L’énonciation de Houston-Osaka démarre par la voix de Benson, afro-américain issu d’une famille de classe moyenne résidant dans … Continuer la lecture de « Houston-Osaka de Bryan Washington, une certaine rémission »
JC Lattès
JC Lattès est une maison d’édition française créée en mai 1968 sous l’impulsion de Jacques Lanzmann et Jean-Claude Lattès. Elle naît de la volonté de ses dirigeants de publier un ouvrage d’actualité sur les événements contemporains. Son tout premier ouvrage paraît ainsi le mois suivant, en juin 1968 ; il s’agit de Ce n’est qu’un début de Philippe Labro en collaboration avec l’équipe du périodique Édition spéciale, un écrit consacré aux évènements de mai 68.
JC Lattès propose aujourd’hui des œuvres de littérature d’expressions française et étrangère, des essais, des documents d’actualité et des textes sur le bien-être. La structure éditoriale possède quelques collections singulières telles que les collections « Les Deux Terres », « &moi » et « La Grenade ».
JC Lattès appartient au groupe Hachette Livre depuis 1981. Ses ouvrages sont diffusés et distribués par Hachette. Son siège social se situe à Paris.
Collections littéraires :
Satisfaction de Nina Bouraoui, l’inassouvissement d’une femme confondue
Nina Bouraoui réinterroge sans cesse les notions d’identité et de genre, d’amours interdites et de trahison, d’enfances malmenées et d’émancipation en son œuvre. Elle offre ainsi en cette rentrée automnale 2021 un roman intitulé Satisfaction qui reprend chacune de ses obsessions littéraires. Sa protagoniste principale, souffrant d’une forme d’abandon, tente de saisir l’instant à l’aide sa caméra super 8 – la romancière utilisant ce motif pour figer l’instabilité au monde de son anti-héroïne –, à l’aide aussi, de ses multiples carnets de vie, témoins de ses fantasmes, ses névroses, sa honte. Un désamour, un désir Madame Akli est une Française qui, « [rêvant] d’une autre terre que la France », arrive en Algérie en 1962, après l’Indépendance, pour s’y installer avec son jeune époux Brahim. … Continuer la lecture de « Satisfaction de Nina Bouraoui, l’inassouvissement d’une femme confondue »
Et toujours les Forêts de Sandrine Collette, quelle humanité après la fin du monde ?
Écrivaine française née en 1970, Sandrine Collette a une certaine prédilection pour les récits mettant en lumière l’œuvre des êtres humains sur la Terre : ses personnages sont souvent en situation de grande détresse, isolés dans des environnements hostiles découlant des méfaits de l’Homme sur la planète. Elle est ainsi l’auteure de Juste après la vague (Denoël, 2018), roman dans lequel bien peu d’âmes survivent à une vague qui détruit tout sur son passage ; et Il reste la poussière (Denoël, 2016), roman dans lequel son personnage principal se retrouve en marge des autres dans une « steppe balayée de vents glacés ». Dans Et toujours les Forêts, Sandrine Collette poursuit cette entreprise littéraire singulière. Ici, un jeune garçon mal-aimé devient homme de la Grande Ville, … Continuer la lecture de « Et toujours les Forêts de Sandrine Collette, quelle humanité après la fin du monde ? »