La rentrée littéraire 2020 des éditions Allary est resserrée autour d’un seul ouvrage d’expression française : La Naissance d’un père d’Alexandre Lacroix.
Être père : une « épopée »
Alexandre Lacroix est un écrivain et philosophe français né en 1975. Il exerce en tant que directeur de rédaction de Philosophie Magazine et en tant que président d’une école d’écriture appelée Les Mots. Il est surtout – et c’est l’objet de son récit à paraître – « père de famille nombreuse », spécifiquement père de cinq enfants.
Alexandre Lacroix évoque au sein de La Naissance d’un père le caractère imprévu de sa paternité. Il s’agit, selon ses dires, de « l’une de [ses] premières et [de ses] plus constantes occupations ». Il montre à travers ce récit comment sa qualité de père a forgé son caractère et l’a conduit sur des chemins qu’il n’avait pas envisagé emprunter plus jeune. Son récit, fragmentaire, composé d’épisodes personnels nés de ses réminiscences du passé, offre ainsi un regard approfondi sur ce qu’est la parentalité, notamment dans une société comme la nôtre.
Une rentrée intime
Les éditions Allary proposent ainsi un ouvrage partant d’une réflexion personnelle pour établir une image universelle. On peut noter aussi la parution à venir, au mois de novembre prochain, de L’Arabe du futur #5 de Riad Sattouf.
Découvrez ci-après l’argumentaire de l’ouvrage.
La Naissance d’un père d’Alexandre Lacroix [extrait]

Titre | La Naissance d’un père |
Auteur | Alexandre Lacroix |
Éditeur | Allary |
Date de parution | 27 août 2020 |
ISBN13 | 9782370733382 |
ISBN10 | 2370733381 |
Prix prévisionnel | 20,90 € |
Nombre de pages | 460 |
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La paternité, une épopée !
Père de cinq enfants, la vie de famille d’Alexandre Lacroix prend au fil des chapitres l’allure d’une épopée, semée d’épreuves et de vertiges.
« La paternité est la grande affaire de ma vie adulte. Elle a occupé une large partie de mon temps. Mon premier enfant est né quand j’avais vingt-cinq ans ; mon cinquième quand j’en avais quarante-deux. Quatre garçons, une fille. De deux mères différentes.
J’ai attendu que le cycle des naissances s’achève pour raconter cette expérience. J’en ressentais le désir depuis longtemps. Les romanciers, les intellectuels, s’ils évoquent souvent leurs pères, restent très discrets sur leur propre paternité. En un sens, je les comprends. Écrire sur ses enfants, c’est prendre le risque de la partialité. Et puis, comment alimenter le romanesque avec des petits pots ?
À mesure que j’avançais dans l’écriture, j’ai pourtant eu la sensation de relater une épopée. Dans les romans de chevalerie, il y a des duels, des moments lumineux et violents où l’on joue sa peau – comme lors d’un accouchement. Il y a des épreuves aussi – et s’occuper de ses enfants, c’est en affronter sans cesse. Il faut écarter les dangers autour d’eux, en traçant une route.
Si la filiation est une expérience épique, c’est encore qu’elle nous confronte à notre propre mort. Nos enfants sont ce que nous laissons sur Terre après nous. Dans la logique des choses, ils se trouveront réunis autour de notre cercueil. Mais cela n’a rien de triste. À mesure que nous vieillissons, nous transférons sur eux notre amour de la vie. »
A. L.