La rentrée littéraire 2020 des éditions des Équateurs se concentre autour de deux ouvrages, un document signé Philippe Bouvet et un roman signé Pierre Adrian.
Des histoires singulières
Philippe Bouvet, journaliste sportif notablement connu pour ses couvertures du Tour de France et de Paris-Roubaix, propose au sein de Nos années Poulidor une biographie sélective de Raymond Poulidor (1936-2019), grand cycliste français. Écrit comme un hommage au coureur disparu en fin d’année dernière, ce document décortique le mythe Poulidor, les raisons pour lesquelles cet homme dit souvent « malchanceux » devient un phénomène populaire, une figure acclamée du cyclisme français.
Dans Les Bons Garçons, Pierre Adrian s’intéresse aux histoires entremêlées de Maria Grazia, Raffaella, Matteo et Alberto lors d’un été italien des années 1970. Il compose ici un roman noir dans lequel on constate graduellement l’escalade de la violence ; il traite de la sorte de la complexité du monde des adultes, des répercussions désastreuses de la consommation d’alcool, des différences d’appréhension de la société en raison de la classe sociale, de désirs insoupçonnés, de consentement et d’agressivité.
Une rentrée pittoresque
Les éditions des Équateurs invitent en somme tout un chacun à découvrir des portraits – réels et fictifs – illustrés avec grande attention et délicatesse.
Découvrez ci-après l’argumentaire des deux ouvrages.
Nos années Poulidor de Philippe Bouvet [extrait]

Titre | Nos années Poulidor |
Auteur | Philippe Bouvet |
Éditeur | Équateurs |
Collection | Équateurs Documents |
Date de parution | 19 août 2020 |
ISBN13 | 9782849907719 |
ISBN10 | 2849907715 |
Prix prévisionnel | 18,00 € |
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« Sans le vélo, mon horizon n’aurait jamais dépassé la haie d’un champ, dans le Limousin. »
Raymond Poulidor savait d’où il venait. Et il y revenait, toujours. Son port d’attache, Saint-Léonard-de-Noblat, se situe en plein coeur de la France. C’est un petit village niché sur le chemin de Compostelle où il a appris à traire les vaches de la ferme familiale mais où il a aussi acquis le bon sens du pays limousin, la sagesse, la patience, le travail bien fait. La casquette souvent de traviole mais les idées bien en place, l’éternel deuxième a couru quatorze Tours de France. Il paraît que les Français, en ce temps-là, n’aimaient pas tellement les gagnants, à la différence de ceux de maintenant. On était alors Anquetilistes ou Poulidoristes, une sorte de lutte des classes, même si l’un comme l’autre des deux antagonistes s’étaient présentés aussi démunis au départ de la vie. Ils auraient donc coupé la France en deux, mais c’est vite dit parce que dans toute sa ruralité d’alors, elle penchait quand même sacrément du côté de Poulidor. Il avait « percé » au temps des chanteurs yé-yé. Deux ans après Johnny, le voilà qui partait à son tour. Lui qui avait couru sous De Gaulle, Pompidou et Giscard s’en allait deux mois à peine après Chirac. Ceux qui ont grandi dans les années 1960 et 1970 n’avaient jamais connu un monde sans Poulidor. Mais ce n’est pas le souvenir des Tours d’enfance qui remuait en nous les nostalgies. Son exploit fut de ne jamais être vintage, mais intemporel. Tout changeait autour de nous et rien ne changeait tant qu’il était là. Lui restait le même. Au milieu de tout le chambard, quelque part, il était notre rassurance. « Poupou » s’était transmis de grand-père en petit-fils. Chacun pouvait se reconnaître en lui qui ne ressemblait à personne.
Les Bons Garçons de Pierre Adrian [extrait]

Titre | Les Bons Garçons |
Auteur | Pierre Adrian |
Éditeur | Équateurs |
Collection | Équateurs Littérature |
Date de parution | 26 août 2020 |
ISBN13 | 9782849906965 |
ISBN10 | 2849906964 |
Prix prévisionnel | 19,00 € |
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Rome, 1975. Les vacances d’été s’achèvent. Trois garçons des beaux quartiers rencontrent deux jeunes filles du peuple. Ils flirtent en voiture et dans les cafés. Ils ne vivent que dans l’attente de la prochaine soirée. Jusqu’à ce que les garçons invitent les filles dans une somptueuse villa du Circeo, rocher qui surplombe la mer Méditerranée.
« Là-bas, racontait-on, les bateaux d’Ulysse et de ses compagnons avaient débarqué non loin du palais de Circé. Au cours d’un banquet de fête, la magicienne avait ensorcelé les marins. Et les hommes s’étaient transformés en porcs. »
Pierre Adrian fait renaître dans ce roman noir et envoûtant l’Italie dans années 1970, la fin de l’enfance et le temps des dernières insouciances, la sensualité, la séduction quand elle bascule dans la violence et les lieux frappés de forces qui nous dépassent.