À l’occasion de cette rentrée littéraire 2022, les éditions Asphalte choisissent de publier deux ouvrages de grande inventivité ; on y parcourt le destin d’êtres exceptionnels tentant, tant bien que mal, de vivre « libres ».
Une rentrée française
La rentrée dite française des éditions Asphalte nous invite ainsi à redécouvrir la vie de Lev Thérémine dans le troisième roman d’Emmanuel Villin.
La Fugue Thérémine choisit en effet pour « héros » l’ingénieur russe qui donne son nom au premier instrument de musique électronique, le thérémine. Mais le célèbre inventeur est loin de mener une vie paisible, notamment en raison du contexte géopolitique de son pays natal…
La Fugue Thérémine d’

Titre | La Fugue Thérémine |
Auteur | Emmanuel Villin |
Éditeur | Asphalte |
Collection | Fictions |
ISBN13 | 9782365331159 |
ISBN10 | 2365331157 |
Date de parution | 25 août 2022 |
Prix prévisionnel | 18,00 € |
Nombre de pages | 192 |
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Né sous le tsar, mort sous Eltsine, Lev Thérémine a été soldat de l’Armée rouge, a rencontré Lénine, est parti à la conquête des États-Unis, a connu la fortune… et le goulag.
Cet ingénieur russe de génie, d’une timidité maladive, au physique insaisissable, a inventé en 1920 l’instrument avant-gardiste qui porte son nom, le seul dont on peut jouer sans le toucher. Un mouvement des mains et l’électricité se met à chanter, émettant un son qui semble venu d’ailleurs – tout comme son créateur, dont on commémorera les trente ans de la mort en 2023. De Hitchcock aux Beach Boys, de la musique électronique à Neil Armstrong, c’est tout un pan de la culture populaire du XXe siècle qui a succombé au charme envoûtant du thérémine.
Dans La Fugue Thérémine, Lev est le héros du roman de sa vie, entre ses glorieuses tournées européennes et américaines à la fin des années 1920, le faste de sa vie new-yorkaise et ses amour déçues à l’ombre de la Grande Dépression. Mais malgré le succès de son invention, personne dans les hautes sphères soviétiques n’oubliera de le rappeler à l’ordre concernant sa mission.
Une rentrée étrangère
La rentrée dite étrangère des éditions Asphalte offre en lecture un roman d’impressions d’expression espagnole signé Ricardo Romero.
Traduit par Maïra Muchnik, Les Chiens de la pluie oppose moult personnages aux motivations différentes, liés par le même sentiment de solitude. Ils évoluent au cours d’une nuit inquiétante, où la pluie ne cesse de tomber…
Les Chiens de la pluie de

Titre | Les Chiens de la pluie |
Titre original | Perros de la lluvia |
Auteur | Ricardo Romero |
Traductrice | Maïra Muchnik |
Éditeur | Asphalte |
Collection | Fictions |
ISBN13 | 9782365331166 |
ISBN10 | 2365331165 |
Date de parution | 8 septembre 2022 |
Prix prévisionnel | 22,00 € |
Nombre de pages | 320 |
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Paraná, en Argentine, lors d’une longue nuit pluvieuse. Juan et Juan attendent en vain l’homme qu’ils doivent tuer. Juan aime Juan, malgré le silence et la distance. Elisa danse dans sa robe rouge pendant que la fête bat son plein autour d’elle. Ángel joue de la batterie comme si c’était la seule chose qui le retenait au monde. Manuel et Vicente cherchent un chien perdu. Baltasar doit s’enfuir avant qu’on ne le trouve, mais la ville ne le laissera pas partir. Veracruz veut revenir après des décennies d’absence, mais la ville ne le laissera pas revenir.
Alors que la pluie torrentielle provoque embouteillages monstres et glissements de terrain, ces personnages se cherchent, se croisent, révèlent peu à peu ce qui les relie. Les Chiens de la pluie est un roman choral, urbain, cinématographique, dans lequel le montage est la clé. Un de ces livres rares qui illuminent avec l’intermittence d’un orage électrique la véritable essence de la solitude.
Une inventivité
Ce sont en somme deux romans aux intrigues effrénées que nous proposent de découvrir les éditions Asphalte en cette rentrée littéraire 2022.