Publishers for Palestine, une coalition internationale de plus de 500 éditeurs, a publié mardi une lettre ouverte exigeant que les organisateurs de la Foire du livre de Francfort, prévue du 16 au 20 octobre, rompent leurs liens avec Israël. Dans la lettre, la coalition, formée en novembre 2023, appelle Francfort à « dénoncer publiquement le régime de génocide et d’apartheid colonial israélien contre le peuple palestinien », entre autres exigences.
Les maisons d’édition membres de Publishers for Palestine proviennent de 50 pays, dont le Brésil, le Canada, la Colombie, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Irlande, le Japon, le Kenya, le Mexique, le Maroc, la Norvège, le Nigéria, les Philippines, l’Espagne, la Tanzanie, la Turquie, le Pays de Galles, etc. Les maisons d’édition membres basées aux États-Unis comprennent Haymarket Books, Interlink Publishing, Microcosm Publishing, OR Books, Other Press, Seven Stories Press, Sublunary Editions et Verso Books.
La Foire du livre de Francfort avait déjà exprimé son soutien à Israël dans une déclaration, à la suite de l’attaque du 7 octobre 2020 contre Israël, dans laquelle le directeur de la Foire, Juergen Boos, avait déclaré que la foire « se tient en totale solidarité avec Israël » et avait l’intention de mettre en avant les voix israéliennes lors de l’édition de cette année. La majorité des éditeurs israéliens ont annulé leur présence à la foire 2023, qui s’est tenue du 18 au 22 octobre.
L’an dernier, des programmes supplémentaires avec des intervenants israéliens ont empiété sur le programme de Francfort, notamment un événement intitulé « Out of Concern for Israel », organisé par le PEN Berlin, qui s’est tenu le premier jour du salon. Les organisateurs du salon ont également annulé une cérémonie en l’honneur de l’auteure palestinienne Adania Shibli, qui devait recevoir le prix LiBeraturpreis pour son roman. Détail mineur sur la guerre israélo-arabe de 1948. Suite à l’annulation, un certain nombre de grandes organisations d’édition arabes se sont retirées du salon.
La Foire du livre de Francfort n’avait pas encore répondu aux commentaires au moment de la mise sous presse.