Il était une fois un petit livre illustré, joyeux et coloré, qui avait tout pour plaire. Destiné aux enfants de 4 à 7 ans, il racontait une histoire simple, drôle, avec des personnages attachants et des dessins tendres.
Pendant plusieurs années, des milliers d’enfants ont grandi avec ce livre sur leur table de chevet. Les enseignants l’utilisaient en classe, les parents le lisaient le soir avant de dormir.
Et puis, un jour, il a disparu.
Sans annonce. Sans explication claire. Juste une consigne discrète envoyée aux librairies : “retirer le titre des rayons”.
Un livre devenu introuvable en quelques semaines
Le livre en question, publié au début des années 2000, était édité par une maison jeunesse bien connue. Il avait reçu plusieurs avis positifs dans la presse spécialisée et figurait sur des listes de recommandations pédagogiques.
Mais en 2014, tout s’arrête.
En l’espace de quelques semaines, il devient quasi introuvable. Les stocks sont rappelés. Aucune réimpression prévue. Le titre est même retiré du site de l’éditeur.
Pourquoi une telle disparition soudaine pour un ouvrage qui ne semblait poser aucun problème ?
Certains parents s’interrogent. Des forums en ligne évoquent des “éléments inappropriés”, d’autres parlent de “pressions discrètes”. Mais rien d’officiel.
Ce que contenait vraiment le livre
C’est en 2015 que l’affaire refait surface, lorsqu’un journaliste éducatif retrouve un exemplaire et décide d’en parler publiquement.
Le livre, intitulé Le roi qui ne voulait pas se laver, racontait l’histoire d’un petit roi capricieux refusant de se laver les mains, le visage ou les dents. Jusqu’à ce que tout son royaume fuie son odeur.
Le problème ? Ce n’est pas l’histoire.
C’est une double page illustrée à la fin du livre : on y voit le roi assis sur son trône, entouré de mouches, nu sous sa couronne. Une image censée être humoristique, mais qui a choqué certains lecteurs… pour une raison inattendue.
Selon plusieurs plaintes reçues par l’éditeur, la scène “banalisait l’exposition du corps” et pouvait “perturber la sensibilité des jeunes enfants sur les notions d’intimité”. D’autres, plus virulents, parlaient de “contenu gênant en milieu scolaire”.
L’éditeur, pour éviter toute controverse, a préféré retirer le livre discrètement.
Une décision encore critiquée aujourd’hui
Dix ans plus tard, la disparition de ce livre continue d’alimenter les débats. Sur certains blogs de littérature jeunesse, des enseignants et bibliothécaires regrettent ce qu’ils considèrent comme de l’autocensure.
“C’était un livre drôle, bienveillant, parfaitement adapté aux enfants. La scène incriminée n’avait rien de choquant pour un petit lecteur”, explique une documentaliste d’école primaire.
Depuis, plusieurs pétitions ont été lancées pour obtenir sa réédition. En vain.
Le seul moyen aujourd’hui de se procurer un exemplaire est de passer par des plateformes de revente où certains parents nostalgiques le recherchent pour plus de 60 €.
Le livre reviendra-t-il un jour ?
Rien ne l’indique pour l’instant. L’éditeur n’a jamais commenté officiellement l’affaire. Et aucune réédition n’est prévue à ce jour.
Mais dans une époque où les contenus jeunesse sont de plus en plus surveillés, ce petit livre reste un symbole discret de ce qu’on peut perdre… quand on veut trop bien faire.
Et vous, que pensez-vous : faut-il tout retirer au moindre doute — ou faire confiance au bon sens des parents et enseignants ?
