Institut de politique progressiste Le Centre pour le progrès américain a publié cette semaine un rapport appelant à davantage de soutien aux bibliothèques scolaires. Il vaut la peine d'être lu, offrant une évaluation approfondie de l'état des bibliothéconomies scolaires et un ensemble de propositions politiques visant à renforcer les bibliothèques scolaires. Le rapport est une démonstration raisonnée de soutien aux bibliothécaires scolaires, à un moment où ils sont confrontés à une escalade des attaques politiques.
« Plus de 50 ans de recherche dans plus de 60 études montrent que les élèves ayant accès à des bibliothèques scolaires bien dotées en ressources et avec des bibliothécaires certifiés obtiennent systématiquement de meilleurs résultats académiques et obtiennent de meilleurs résultats aux évaluations standardisées », indique le rapport. « Pourtant, depuis 2000, il y a eu une baisse de près de 20 % du nombre de postes de bibliothécaires scolaires, ce qui se traduit par 10 000 bibliothécaires scolaires à temps plein de moins à travers le pays. »
Comme nous l'avons signalé à Éditeurs hebdomadairePEN America a publié son dernier rapport sur l'interdiction des livres scolaires, Interdit aux États-Unis : raconter la crise, et les chiffres sont choquants. PEN a trouvé 4 349 interdictions de livres enregistrées dans 23 États et 52 districts scolaires publics au cours de la première moitié de l’année scolaire en cours, soit plus que sur l’ensemble de l’année 2022-2023, au cours de laquelle 3 362 livres ont été ciblés. « Pour quiconque se soucie du fondement des valeurs américaines et de la protection de la liberté d'expression, ce rapport devrait être une alerte rouge », a déclaré l'auteur principal du rapport, Sabrina Baêta, responsable du programme Liberté de lire au PEN.
Comme nous l'avons également signalé à Semaine des éditeursy, cinq autres éditeurs se sont joints au litige pour bloquer définitivement la SF 496 de l'Iowa, l'une des lois d'interdiction de livres les plus controversées et les plus radicales du pays. En décembre, un juge fédéral a empêché l'application de deux dispositions clés de la loi, mais l'État a fait appel de cette décision auprès de la Cour d'appel du huitième circuit des États-Unis, et des mémoires ont maintenant été déposés.
PEN Amérique a déposé un mémoire d'amicus dans l'Iowa, exhortant la cour d'appel à confirmer le blocage du SF496. « Sous couvert de protéger les enfants contre les contenus dits inappropriés à leur âge, des lois comme SF496 sont un écran de fumée pour la censure de l'expression et de l'accès à l'information protégés par la Constitution », a déclaré Katie Blankenship, directrice du bureau de Floride de PEN America, dans un communiqué.
Le gouverneur Ron DeSantis, bien qu'il ait insisté sur le fait que les interdictions de livres sont un canular, a néanmoins signé un projet de loi pour les freiner cette semaine, et The Associated Press a un rapport.
Le Washington Post examine en détail la montée en puissance de la législation dans les États rouges cherchant à exposer les bibliothécaires à des poursuites pénales pour avoir mis des livres prétendument inappropriés à la disposition des mineurs, et les raisons pour lesquelles certains États travaillent sur des lois pour protéger les bibliothécaires. « Tara White a été nommée directrice de l'alphabétisation des écoles communautaires d'Elkhart en 2015. Au cours des premières années, elle n'a jamais relevé de défi en matière de livres – jusqu'en 2021, lorsque les membres de la communauté se sont opposés à 60 titres, a-t-elle déclaré. Lorsqu'elle a défendu les livres, un conservateur » Le site Web affirmait qu'elle se battait pour la pornographie à l'école », indique l'article. « White a démissionné… Personne ne veut aller en prison, a-t-elle déclaré, pour avoir donné des livres à des enfants. »
Autre part, Salon de la vanité a repris le morceau et a enchaîné avec une courte prise qui lui est propre. « Autrefois, travailler comme bibliothécaire en Amérique n'était pas considéré comme une vocation dangereuse », écrit Bess Levin. « Mais grâce aux législateurs des États républicains, c'est désormais devenu une crainte légitime. »
AL.com a un rapport sur la conférence de l'Association des bibliothèques d'Alabama (ALLA), au cours de laquelle, parmi les discussions, les bibliothécaires ont discuté de la tentative de l'État de saper les associations professionnelles de bibliothèques et du coût élevé – littéralement en dollars – des interdictions de livres.
Dans le comté de Lancaster, en Pennsylvanie, Lancaster en ligne rapporte que deux membres qualifiés du conseil d'administration, dont le seul bibliothécaire du conseil, n'ont pas été reconduits dans leurs fonctions par les dirigeants républicains cette semaine. Vous ne devinerez jamais pourquoi. « Dans des lettres adressées au conseil des commissaires, la directrice exécutive du système de bibliothèques, Karla Trout, avait recommandé que les deux membres soient reconduits dans leurs fonctions en janvier, selon les archives du comté », note l'article. « Mais c'était avant qu'un regain d'intérêt ne survienne après que Parsons et D'Agostino se soient tournés vers les réseaux sociaux à partir du 7 mars pour organiser un événement pour enfants mettant en vedette une drag queen à la bibliothèque publique de Lancaster. »
Plus à Livre Riot, Kelly Jensen commence son tour d'horizon hebdomadaire de l'actualité sur la censure par une observation sur Google et ses changements dans la façon dont il présente l'actualité. « Plus tôt cette année, plusieurs utilisateurs ont commencé à remarquer que l'onglet « Actualités » de Google disparaissait. Ce n'était pas une fois ici ou là. C'était suffisamment visible pour que plusieurs médias rapportent le problème », écrit-elle. En effet, l'expérience de Google consistant à faire disparaître la fonctionnalité « actualités » n'était pas un bug. C’était un objectif » – et un objectif qui avait des conséquences.
Et enfin cette semaine, Actualités NBC a un long rapport sur ce qui a été présenté par le pasteur d'une église locale comme une bataille du bien contre le mal impliquant la bibliothèque publique de la « ville natale de Superman » à Metropolis, dans l'Illinois, la déclaration des droits de la bibliothèque et une nouvelle loi de l'Illinois signifiait pour lutter contre les interdictions de livres.
« Le conflit a opposé le maire de la ville, membre de l'Eastland Life Church, au conseil d'administration de sa propre bibliothèque. Il a conduit au licenciement brutal de la directrice de la bibliothèque, qui a accusé le conseil de la punir pour sa foi. Et le mois dernier, cela a attiré l'attention du secrétaire d'État démocrate de l'État, qui a déclaré que les événements de Metropolis « devraient effrayer et insulter tous les Américains qui croient en la liberté d'expression et en notre démocratie » », note l'article. « Contrairement aux bandes dessinées et à la Bible, le combat à Metropolis ne se divise pas en fonction de simples lignes idéologiques. Pratiquement tout le monde, des deux côtés du conflit, s'identifie comme chrétien, et la plupart des gens ici votent républicain. Le véritable fossé se situe entre les habitants qui croient la bibliothèque publique devrait adhérer à leurs convictions religieuses personnelles, et à ceux qui soutiennent qu'elle devrait plutôt refléter un large éventail d'idées et d'identités.
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